Bio Suisse prend position sur la discussion concernant l’intensification de l’agriculture aux dépens de l’écologie. Les médias font état de la sécurité alimentaire, de même la NZZ am Sonntag.
Dans un entretien avec la NZZ am Sonntag, Erik Fyrwald, patron du groupe agricole Syngenta, met en garde contre une crise alimentaire mondiale en raison de la guerre en Ukraine et argumente contre l’agriculture biologique. Cela suscite chez les consommateurs/-trices des questions auxquelles nous aimerions répondre ici.
Des projets de recherche internationaux montrent que l’agriculture biologique fournit souvent des rendements à l’hectare au moins aussi élevés que l’agriculture conventionnelle, en particulier dans les régions les plus pauvres, et qu’elle est souvent plus rentable tout en préservant les ressources naturelles. ((LINK AUF DOKVERSUCH)) Or, pour nourrir la population mondiale, il ne suffit pas de résoudre les problèmes conventionnels au moyen de méthodes biologiques. Il s’agit plutôt de transformer le système alimentaire. Le bio fait ici partie de la solution.
On peut produire une portion d'escalope de porc ou cinq portions de nourriture bio végétarienne sur la même surface.
L’agriculture biologique travaille avec la nature, ménage les ressources et exploite le sol de sorte qu’il soit encore fertile pour nos petits-enfants. Nous garantissons ainsi l’alimentation des générations futures. Une agriculture qui entretient le sol et contribue à sa fertilité est une agriculture durable et viable à long terme.
L’agriculture biologique produit des denrées alimentaires saines en harmonie avec l’humain et la nature. Le bio favorise la santé des sols, la qualité de l’eau et la biodiversité, ainsi que le bien-être animal, et garantit ainsi la base de notre alimentation à long terme. Bio Suisse veut produire de la manière la plus climatiquement neutre possible d’ici 2040. Le bio facilite en outre les cycles fermés, ce qui permet de préserver les ressources naturelles et d’améliorer la fertilité des sols.
Syngenta compte parmi les quatre entreprises agrochimiques qui détiennent ensemble plus de 50 % du marché mondial des semences et des pesticides. Le groupe appartient à la China National Chemical Corporation et est leader dans la recherche sur les céréales génétiquement modifiées destinées à l’alimentation humaine.
Le gaspillage alimentaire est un problème majeur. Un tiers de la production alimentaire finit aujourd’hui à la poubelle. Tout le monde peut apporter sa contribution en jetant moins de nourriture. Non seulement les consommateurs/-trices mais aussi la politique et les partenaires dans la transformation et le commerce sont ici sollicités.
Les habitudes alimentaires doivent également changer à long terme. Pour la santé humaine, le climat et l’environnement, nous devons beaucoup plus appliquer la pyramide alimentaire: davantage de légumes, de salade et de fruits et moins de produits d’origine animale! Et tant qu’à faire, de qualité bio! En outre, si nous mangeons nous-mêmes les céréales au lieu de les donner en fourrage aux animaux, nous disposerons de davantage de terres agricoles pour l’alimentation humaine.
Rédaction: Maya Frommelt
